Advice for Women with Perinatal Mental Health Issues – Sophia

 

Sophia says there is hope but it takes time and effort.

Transcript

Bien que le chemin… Malheureusement, le chemin pour s’y rendre va dépendre de leur détermination. C’est qu’il ne faut pas avoir peur. Oui, ça demande du courage, ça demande énormément d’effort, énormément de précision qu’il faut passer par-dessus, puis de déception en tant que mère puis de négatif pour voir le positif. Oui, il va en avoir du positif. Puis ça, je n’aurais pas vu ça moi au début. Il faut se donner le temps. T’sais la phrase : « Le temps arrange les choses. », c’est encore vrai 2 ans plus tard. Ce n’est pas vrai qu’à tous les jours, moi depuis que je suis sortie, j’ai le sourire, ça va bien. Il y en a des rechutes, mais plus le temps avance, plus les rechutes sont de courtes durées, puis plus les remontées sont hautes. C’est ça qu’il faut prendre en considération. T’sais que oui, ça descend très, très creux quand on a atteint le point de non-retour puis on a l’impression que jamais personne va nous comprendre, que juste nous, dans notre malheur, puis… T’sais ça ne se peut pas avoir une crise aussi importante, il n’y a personne qui va nous aider à gérer ça. Puis qu’on aimerait mieux disparaître que vivre ça. Mais à un moment donné, le temps va faire en sorte si on se donne le temps que ça va changer. Puis ça, il n’y a pas personne qui peut dire : « Ah! bien au bout de tant de temps, tu vas bien te sentir, au bout de tant de temps… ». Il faut se faire confiance, il faut s’ouvrir aux gens, aux bonnes personnes. Puis il ne faut pas nécessairement, toujours aller vers le négatif. Puis se dire : « Ah! non, ça ne marche pas, ça ne marche pas, ça ne marche pas. ». Il faut s’ouvrir vers les thérapies, vers les choses qui nous sont proposées même si ça va demander du temps, de l’énergie, puis de tasser des choses dans notre vie. Il faut essayer de s’en sortir, ça demande beaucoup, beaucoup d’investissement de temps puis de nous. Mais oui, il y a de l’espoir. Mais il y a beaucoup de travail à faire encore. Sauf que c’est en faisant changer les choses puis en s’intéressant à ça, que je pense que ça va évoluer, mais oui, il y a de l’espoir, puis j’en suis la preuve. Ouais, oui, oui. Mais ce n’est pas toujours facile. Sauf qu’avec le recul on va être… T’sais je veux dire, je parle par expérience. Avec le recul, je suis super fière de ce que j’ai accompli. Sauf que si je me reporte 2 ans plus tôt, je n’aurais jamais pensé m’adresser à vous en disant ça. Moi, ma vie était finie 2 ans plus tôt, puis là j’ai plein de projets. Puis j’ai eu un autre enfant tout de suite après. Fait que t’sais il y en a de l’espoir. Puis avec mon deuxième enfant c’est magique là, ce n’est pas du tout comparable à la première. Fait que ça n’empêche pas qu’on ait une dépression post-partum, puis qu’on n’ait pas du tout une mauvaise mère. Au contraire, on est tellement à l’écoute de nos émotions. On l’est encore plus à suivre notre enfant. Puis en plus, ce n’est pas parce qu’on en a vécue une qu’on va en vivre une autre avec une autre grossesse. Donc si on s’est attardé à notre problème à la première, bien on a déjà tout le réseau pour nous outiller pour la deuxième. Ce qui est génial dans mon cas. Ce qui m’a aidée à ne pas en refaire une puis à avoir un autre enfant, puis à être pleinement capable de m’en occuper. Sur le coup, on ne voit pas qu’on va être capable de remplir notre rôle de mère. Mais maintenant, je n’ai aucune, aucune crainte par rapport à ça.

[Well, the path… Unfortunately, the path to get there will depend on their determination. You must not be afraid. Yes, it takes courage, it takes an enormous amount of effort, and a lot of obstacles you have to push through, including disappointment as a mother and negativity, in order to see the positive. Yes, there will be positives. But I wouldn’t have seen that at the beginning. You have to give yourself time. You know the saying, ‘Time heals all wounds’ — it’s still true two years later. It’s not true that every day since I got out I’ve been smiling and doing great. There are relapses. But as time goes on, the relapses get shorter, and the recoveries get stronger. That’s what you have to keep in mind. Yes, you fall very, very deep when you reach the point of no return, and you feel like no one will ever understand you, that you’re the only one living through this misery, and… You think it’s impossible for someone to help you through such a huge crisis, and that you’d rather disappear than live through it. But eventually, if you give yourself time, things will change. And no one can say, ‘Oh, after this much time, you’ll feel better, after this much time…’ You have to trust yourself. You have to open up to people — to the right people. And you don’t always have to fall into negativity and say, ‘Oh no, it’s not working, it’s not working.’ You have to open yourself up to therapies, to the things that are offered to you, even if it takes time, energy, and even if you have to set other things aside in your life. You have to try to get through it. It demands a lot of time and personal investment. But yes, there is hope. There’s still a lot of work to do. But by trying to change things and getting involved in it, I believe things will evolve. And yes, there is hope — and I’m living proof of that. Yeah, yes, yes. But it’s not always easy. With hindsight, though, you’ll see — I mean, I speak from experience — with hindsight, I’m super proud of what I’ve accomplished. But if I look back two years ago, I would never have thought I’d be talking to you and saying this. Two years ago, my life was over. And now I have so many projects. And I had another child right after. So yes, there is hope. And with my second child, it’s magical — it’s nothing like the first experience. Having had postpartum depression doesn’t mean you’re a bad mother at all. On the contrary, you become even more attentive to your emotions and even more tuned into your child. And also, just because you had postpartum depression once doesn’t mean you’ll have it again with another pregnancy. If you addressed the problem the first time, you already have the support network you need for the second. Which is great in my case. That’s what helped me not to go through it again, to have another child, and to be fully able to take care of them. At the time, you can’t see that you’ll be able to fulfill your role as a mother. But now, I have absolutely no fear about it.] Translation from the original French.


More from: